Écritures écaillées

Le temps s'écaille sur le pupitre de l'être, de rébellions en imaginations. Il
en va de ses mains. Il le regarde, le touche, le mélange, s'abreuve de son
courage pour réparer le bancal, défroisser les habitudes et recoudre son
instinct. Il creuse dans son sillon, épouse ses graines et attend sa
floraison. Il le fait sien pour s'inonder d'un rêve. Du B. de Balbutiement au
V. de Vagabonde en passant par le C. de Colorer vers le R. de Reine des
soupirs, il donne du corps aux lettres et de l'âme aux mots. Il est au coeur
de l'existence. Il s'étonne de sa subtilité autant qu'il s'émerveille de
l'incroyable beauté de la Terre qui l'accueille si généreusement. Le temps
s'écaille sur le pupitre de l'être, de caresses en imaginations. Il en va de
ses lendemains.