- EAN13
- 9791035107451
- Éditeur
- Publications de la Sorbonne
- Date de publication
- 29/03/2022
- Collection
- La philosophie à l’œuvre
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Le meilleur ou le vrai
Spinoza et l’idée de philosophie
Philippe Danino
Publications de la Sorbonne
La philosophie à l’œuvre
Autre version disponible
-
Papier - ED SORBONNE 22,00
Accusé par Burgh de considérer sa propre philosophie comme la meilleure de
toutes, Spinoza rectifie : il sait seulement qu’est vraie celle qu’il
comprend. Mais on ne trouvera chez lui ni réelle thématisation ni véritable
définition de l’idée de philosophie, pas plus qu’un vaste programme de
connaissances, comme s’appliquent à en dresser Bacon, Descartes ou Hobbes. Cet
ouvrage enquête alors sur la présence, chez Spinoza, d’une conception précise,
voire singulière, de l’idée de philosophie. Étudier les occurrences du terme «
philosophie », la nature de la définition qui en est proposée, les raisons de
passer du titre pressenti de Philosophie à celui d’Éthique, voilà qui produit
autant d’indices d’une idée de philosophie comme praxis de distinction ou,
selon l’expression d’Althusser, comme activité de tracer des lignes de
démarcation. Mais l’ouvrage établit encore que la philosophie ne prend elle-
même sens qu’en ce geste, c’est-à-dire par le biais de relations nécessaires
avec ce qui a priori n’est pas elle : le vulgaire, l’ignorant, le théologien,
le souverain ou même d’autres philosophes. L’idée de philosophie, en d’autres
termes, s’autoproduit dans un système de rencontres singulières. En analyser
les fruits permet alors de recomposer la nature de la « vraie philosophie » :
une pratique de production d’idées et de leur communication. Mais se fait
jour, en outre, comme un naturel philosophe, un effort s’éprouvant selon une
réjouissance propre au « vrai philosophe », déjà sage en vertu de son
mouvement, visant son perfectionnement et l’accroissement de sa puissance.
toutes, Spinoza rectifie : il sait seulement qu’est vraie celle qu’il
comprend. Mais on ne trouvera chez lui ni réelle thématisation ni véritable
définition de l’idée de philosophie, pas plus qu’un vaste programme de
connaissances, comme s’appliquent à en dresser Bacon, Descartes ou Hobbes. Cet
ouvrage enquête alors sur la présence, chez Spinoza, d’une conception précise,
voire singulière, de l’idée de philosophie. Étudier les occurrences du terme «
philosophie », la nature de la définition qui en est proposée, les raisons de
passer du titre pressenti de Philosophie à celui d’Éthique, voilà qui produit
autant d’indices d’une idée de philosophie comme praxis de distinction ou,
selon l’expression d’Althusser, comme activité de tracer des lignes de
démarcation. Mais l’ouvrage établit encore que la philosophie ne prend elle-
même sens qu’en ce geste, c’est-à-dire par le biais de relations nécessaires
avec ce qui a priori n’est pas elle : le vulgaire, l’ignorant, le théologien,
le souverain ou même d’autres philosophes. L’idée de philosophie, en d’autres
termes, s’autoproduit dans un système de rencontres singulières. En analyser
les fruits permet alors de recomposer la nature de la « vraie philosophie » :
une pratique de production d’idées et de leur communication. Mais se fait
jour, en outre, comme un naturel philosophe, un effort s’éprouvant selon une
réjouissance propre au « vrai philosophe », déjà sage en vertu de son
mouvement, visant son perfectionnement et l’accroissement de sa puissance.
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