JOSÉPHINE BAKHITA - L'esclave devenue sainte

Hervé Roullet

Editions de l'Emmanuel

  • Conseillé par
    13 décembre 2015

    Hervé Roullet - son mot préféré : « Paradis »

    Mon mot préféré est : paradis.
    C'est le mot qui, à mon avis, laisse le plus de place à l'imaginaire, l'inaccessible, mais aussi à l'espérance concrète.
    Ce mot concerne à la fois la terre et le ciel, mais dans la disproportion.
    Sur terre, il peut y avoir un avant-goût du paradis ; ce que d'aucuns appellent parfois le «paradis perdu». Il s'agit alors de moments fugaces : paysages sublimes, oiseaux multicolores, jardins d'exception, musiques aux accents célestes, amitiés ou amour entre deux êtres.
    Comment imaginer cependant un paradis perpétuel et sans ombre, alors que la mort, la souffrance, les querelles, l'amertume sont bien présentes ?
    Dans l'autre monde, le paradis est annoncé, mais reste indescriptible.
    L'apôtre Paul, par exemple, est bien transporté jusqu'au paradis ; il entend des paroles ineffables, mais il ne lui est pas permis de les redire.
    De grands peintres ont essayé d'évoquer le paradis, et pourtant, aussi sublimes que soient leurs oeuvres, ils n'en ont montré que la porte ou le chemin : Diéric Bouts, par exemple, dans le Chemin du Paradis, ou Fra Angelico, dans son Jugement dernier, où des anges, jaillissant de la porte du royaume de Dieu, entraînent avec eux les élus dans une ronde jubilante.
    Mais alors, comment se faire une idée ?
    Admirons le moindre acte de charité ou la plus simple pensée d'amour...

    (Contenu publié avec la collaboration du site www.lesmotsdeslivres.fr)