Letizia R. Bonaparte, la mère de toutes les douleurs
EAN13
9782259229685
Éditeur
Plon
Date de publication
Collection
_SANS COLLECTION_
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Letizia R. Bonaparte, la mère de toutes les douleurs

Plon

_Sans Collection_

Indisponible
Après ses deux best-sellers, Les Demoiselles de Provence et La Dame du
Palatin, Patrick de Carolis nous livre le journal intime et romancé de la mère
de Napoléon, nourri des archives inédites auxquelles il a eu accès.

" Qui aurait pu prédire un avenir si glorieux ? Comment imaginer enfanter tant
de rois et de reines, de princes et de princesses et ce demi-dieu qui fit
trembler l'Europe ? L'envol de l'aigle. La bataille d'Italie et le 18
brumaire, le Consulat puis l'Empire et nous, sa famille, happée dans le
sillage de son fabuleux destin. Promue Altesse Impériale par la grâce de mon
fils, je n'oublierai jamais, malgré la richesse et la gloire, que mon sigle se
limite à trois lettres : L.R.B (Letizia Ramolino Bonaparte).
Jamais je ne me suis laissée impressionner par les ors de l'Empire, seul
comptait pour moi l'avenir de mes enfants. Ceux qui souffraient le plus
avaient ma préférence. Le sort de Lucien fut mon grand désespoir. Refusant les
diktats de son frère, il sera banni de la succession. Joseph, l'ainé, hésitant
dans ses choix ; Louis trop fragile pour régner ; mes filles volages ou
ambitieuses, brillantes et inconstantes ; Jérôme immature et dépensier. Mon
cœur saigne pour eux. Ils ont connu les plus grands égards. Aujourd'hui ce
sont des apatrides. Ils se tournent vers moi pour une aide, un soutien. Mon
sens de l'économie, cette avarice dont on m'accuse, me permet d'adoucir leurs
charges.
Mater Napoleonis, je l'ai été jusqu'à l'épuisement. J'ai tout vécu : les
adieux de Fontainebleau, la retraite de l'île d'Elbe, les Cent-Jours puis la
chute finale, l'exil à Sainte-Hélène. Je voulais l'y rejoindre mais il s'y
refusa. Désespérée, j'écrivais à toutes les cours d'Europe. Rien ! Aucune
réponse, j'étais inconsolable. Puis cette mort sans honneur que j'appris bien
plus tard. Elisa n'était plus, Pauline allait s'éteindre puis le Duc de
Reichstadt et d'autres encore... Mon lot de malheur semblait sans limites. Je
les ai tant aimés mais j'ai tellement souffert. Ne suis-je pas la mère de
toutes les douleurs ? " Patrick de Carolis
S'identifier pour envoyer des commentaires.