EAN13
9782940517787
ISBN
978-2-940517-78-7
Éditeur
Héros-Limite
Date de publication
Collection
L'OURS BLANC
Nombre de pages
32
Dimensions
19,1 x 12,5 x 0,5 cm
Poids
45 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Correspondance 1965 - 1966

Revue l'Ours Blanc 17

Héros-Limite

L'Ours Blanc

Offres

Sans doute en raison de son retrait volontaire — il passa la dernière partie de sa vie dans l’île grecque de Patmos — on commence à peine aujourd’hui à mesurer l’influence de Robert Lax (1915-2000) sur les poètes américains qui furent ses contemporains, et aujourd’hui, sur beaucoup de jeunes auteur-e-s, à mesure que son œuvre se trouve traduite. Parmi ses nombreux correspondants, c’est avec le moine trappiste Thomas Merton (1915-1968) que l’échange est parmi les plus intenses et les plus riches car ils sont amis d’enfance, tous deux poètes, tous deux philosophes et préoccupés par des questions de langage et des problèmes métaphysiques.
Leur correspondance est pour l’un comme pour l’autre un espace d’échanges intenses, un lieu à la fois existentiel et poétique. Tous deux, poètes du concret et de la matérialité des choses (le dispositif spatial utilisé par Lax en témoigne de manière radicale), sont (le paradoxe n’est qu’apparent) animés par une grande soif d’abstrait, une intense quête de spiritualité. Irréductibles figures solitaires, voire érémitiques, Lax et Merton se placent aussi, leur vie durant, au centre d’un dense réseau d’échanges amicaux, artistiques et intellectuels qui relie leurs proches, professeurs, amis, parents, éditeurs.
Ces lettres sont aussi un réservoir de réflexions et de propos ouverts sur les pays où Lax et Merton séjournent, sur l’actualité politique qui les affecte comme individus et citoyens inquiets de la marche du monde. L’univers intime et tout à la fois universel de Lax et Merton est esquissé, élaboré, repris, reproposé sous des formes nouvelles d’une lettre à l’autre, les interrogations existentielles de l’un faisant écho aux préoccupations éditoriales de l’autre, les élaborations artistiques du poète solitaire des Îles grecques répondant aux observations quotidiennes de l’ermite trappiste de Gethsemani : entre l’un et l’autre, une correspondance, comme laboratoire de l’existence et de la poésie.
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