Rire au Moyen âge
EAN13
9782262015022
ISBN
978-2-262-01502-2
Éditeur
Perrin
Date de publication
Collection
Pour l'histoire
Nombre de pages
276
Dimensions
22,6 x 14,2 x 2,3 cm
Poids
380 g
Langue
français
Code dewey
306.481
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Rire au Moyen âge

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Perrin

Pour l'histoire

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Comment, quand, dans quelles occasions riait-on au Moyen Age ?Jean Verdon explore le quotidien de l'époque et montre que le rire médiéval, spontané ou sollicité par de nombreuses occasions de fêtes (carnaval, charivari...) avait peut-être pour effet de conjurer l'angoisse des terribles épidémies (peste) ou d'exorciser la peur du néant en ces années de guerres meurtrières.
" Le rire est le propre de l'homme ", " le Christ n'a jamais ri ". Ces deux formules manifestent la contradiction suscitée par le rire au Moyen Age, époque où la religion structure toute l'existence terrestre qui doit préparer au salut éternel, alors qu'une réalité charnelle ne peut évacuer la gaieté, le plaisir. On peut même tracer une chronologie du rire : dans le haut Moyen Age le rire semble étouffé sous l'influence monastique, à la fin de la période il apparaît débridé. Mais dans quelle mesure n'est-il pas contrôlé par d'autres pouvoirs que l'Eglise, c'est ce que montre aussi ce livre.
Le rire touche toutes les catégories sociales si le moine doit garder la plus grande modération pour exprimer sa gaieté, le prédicateur a recours à de plaisantes anecdotes pour réveiller des auditeurs plus ou moins attentifs ; les laïcs rient différemment selon leur état ; quant aux jongleurs et aux fous de cour, ils ont pour mission de distraire.
Ce livre est aussi une histoire quotidienne du rire, du petit enfant qui exprime sa gaieté aux vieilles femmes qui se racontent d'amusantes histoires le soir à la veillée en passant par les adultes qui rient bien souvent pour se moquer. Et ceci tout au long de l'année, avec des temps forts comme la fête des fous ou le carnaval, mais aussi lors des nombreuses occasions qui émaillent la vie familiale (mariage et charivari ...) ou sociale (fêtes aristocratiques, entrées princières...). Quant aux textes à rire (fabliaux et nouvelles, théâtre profane comique), aux quels est consacrée la troisième partie, ils permettent de repérer la spécificité du rire médiéval.
Au total, alors qu'à la fin du Moyen Age les hommes connaissent maintes difficultés (peste, guerre) et que pourtant ils rient beaucoup, n'est-ce pas en grande partie afin de conjurer l'angoisse qui les étreint et d'exorciser ainsi la peur du néant ?
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