- EAN13
- 9782130607069
- ISBN
- 978-2-13-060706-9
- Éditeur
- Presses universitaires de France
- Date de publication
- 28/09/2012
- Nombre de pages
- 108
- Dimensions
- 19,1 x 12,7 x 1 cm
- Poids
- 118 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La crise des dettes appelle une réflexion philosophique au-delà de l’analyse économique et sociologique par ailleurs indispensable. Car la dette ne désigne pas simplement un fait économique (ce que je dois) ou social (une relation d’obligation) fondamental, à côté de l’échange et du don. Elle est indissociable de la question des origines. Se demander avec saint Augustin : « Qu’avons-nous que nous n’ayons point reçu ? », c’est reconnaître une expérience fondatrice de la dette qui fait de l’homme un héritier et du lien de filiation un paradigme de la condition de l’homme débiteur.
Si sous sa première forme, le capitalisme a participé à l’émancipation de l’individu et à la libération de toute forme de dette congénitale, il a ensuite contribué à forger des débiteurs insolvables en vidant l’individu et le lien social de toute substance propre. L’utopie d’une société sans dette, en voulant faire table rase des origines, débouche sur la production d’individus désaffiliés sur lesquels pèsent à rebours des dettes impayables.
Philosophe de formation, Nathalie Sarthou-Lajus est rédactrice en chef adjointe de la revue Études depuis 2007. Elle est l’auteur de L’Éthique de la dette (Puf, 1997), La Culpabilité (Armand Colin, 2002) et La Défaite de la volonté, avec Jacques Arènes (Seuil, 2005).
Si sous sa première forme, le capitalisme a participé à l’émancipation de l’individu et à la libération de toute forme de dette congénitale, il a ensuite contribué à forger des débiteurs insolvables en vidant l’individu et le lien social de toute substance propre. L’utopie d’une société sans dette, en voulant faire table rase des origines, débouche sur la production d’individus désaffiliés sur lesquels pèsent à rebours des dettes impayables.
Philosophe de formation, Nathalie Sarthou-Lajus est rédactrice en chef adjointe de la revue Études depuis 2007. Elle est l’auteur de L’Éthique de la dette (Puf, 1997), La Culpabilité (Armand Colin, 2002) et La Défaite de la volonté, avec Jacques Arènes (Seuil, 2005).
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