Le bonheur est simple
EAN13
9782848930077
ISBN
978-2-84893-007-7
Éditeur
Deux terres
Date de publication
Collection
2TER.ROMAN FEM.
Dimensions
24 x 15,3 x 2,8 cm
Poids
532 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais
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Le bonheur est simple

De

Traduit par

Deux terres

2Ter.Roman Fem.

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Titre original :
Spellbound
Editeur original :
Michael Joseph, Penguin Books Ltd, Londres
© original : Jane Green, 2003
ISBN original : 978-0-71814-464-7
Pour la traduction française :
© Éditions des Deux Terres, 2004

ISBN : 978-2-84893-103-6

TRADUIT DE L'ANGLAIS
PAR MARIANNE BERTRAND

Pour Tabitha Faye,
qui m'ensorcelle un peu plus chaque jour...

PROLOGUE

Ceci est l'histoire d'Alice Chambers, laquelle emménagea dans une maison ayant appartenu naguère à l'écrivain Rachel Danbury, et qui découvrit ce faisant des choses sur elle-même, son mariage et l'amour qu'elle était capable de porter. Qui refit sa vie.

Rachel Danbury vint s'installer dans la ville de Highfield à la fin des années trente. Bien des années après Scott et Zelda Fitzgerald, et l'été que ceux-ci avaient passé dans la ville avoisinante de Westport, Rachel faisait partie d'une communauté artistique florissante d'ex-New-Yorkais qui avaient fui Manhattan pour s'installer dans les banlieues et au-delà, en quête d'un mode de vie plus décontracté, plus paisible.

Elle écrivit deux romans qui disparurent sans laisser de trace, mais le troisième, Les Méandres de la route, fut cause d'un énorme scandale, scandale qui finit par la contraindre à quitter la ville qu'elle aimait tant pour un endroit où nul ne saurait qui elle était.

Rachel Danbury s'est en effet inspirée de sa vie. Ses écrits concernent son mariage, son homme à femmes de mari, Jefferson, et son amour pour un dénommé Edward Rutherford.

Elle y dépeint la petite ville de Highfield, dans le Connecticut, les gens qui y vivaient, ceux qui se considéraient ses amis. Elle met à nu la ville et ses habitants avec chaleur et humour, mais également avec une justesse qui n'allait pas sans risques : ils ne lui pardonnèrent jamais cette trahison.

Rachel Danbury tenta d'ignorer les infidélités de son mari. Elle se disait qu'il était simplement doté d'un charme peu commun. Lorsqu'il entretint une liaison avec une dénommée Candice Carter, ancienne starlette de la Paramount et propriétaire du théâtre de la ville, elle ne put plus feindre d'ignorer ce qui se passait.

Rachel chercha consolation – et revanche – dans les bras d'un voisin, Edward Rutherford, lequel s'était toujours montré agréable et désireux de bavarder un instant, rien de plus. Jusqu'à ce que Rachel entreprenne – avec succès – de le séduire.

Mais Rachel et Edward tombèrent amoureux l'un de l'autre. Rachel dut finalement choisir entre un amour plus précieux que tout ce qu'elle avait jamais connu et son mari.

Elle opta pour le mari.

Et pour le restant de ses jours, Rachel apprit à faire la sourde oreille. Elle apprit à éteindre sa lampe de chevet en s'efforçant d'ignorer que son mari n'était pas allongé à son côté, en essayant de ne pas se demander où il pouvait bien être – ou avec qui.

L'histoire de Rachel et Jefferson devint célèbre aux États-Unis dans les années quarante. Tout le monde à Highfield savait qui étaient les personnes concernées, et pendant des années la maison dans laquelle vivaient Rachel et Jefferson – même après que Rachel l'eut vendue – fut réputée maudite.

L'histoire se répète-t-elle ? La chaumière changea plusieurs fois de main. Puis ce fut au tour d'Alice et Joe, son coureur de mari, d'en prendre possession.

C'est là que commence l'histoire d'Alice.1

24 DÉCEMBRE 1996

Alice respire un grand coup en ouvrant l'armoire et en sort sa robe. Elle l'allonge soigneusement sur le lit, rassemblant chaussures, voile, bas et porte-jarretelles, les drapant avec délicatesse à côté de la robe, sidérée à l'idée qu'elle portera tout ça dans quelques heures à peine. Dans à peine quelques heures, elle sera l'épouse de Joe.

« Voici la mariée », chantonne-t-elle pour elle-même, traversant le couloir à petits pas glissants en direction de la cuisine, souriant malgré son nœud à l'estomac, mettant de l'eau à chauffer pour se préparer une autre tasse de café. Elle pense avoir besoin de café pour rester éveillée, elle a si mal dormi la nuit dernière. Mais déjà l'adrénaline lui court dans les veines. Elle attend l'arrivée d'Emily, sa demoiselle d'honneur : quelqu'un avec qui partager toute cette excitation.

Retournant dans la chambre, elle reste debout un moment, à fixer la robe. Bien qu'elle ne corresponde pas exactement à ce qu'elle aurait choisi, elle ne peut en nier la beauté, l'élégance, le style incroyable.

Alice avait toujours imaginé qu'elle ferait un mariage champêtre. Enfant déjà, elle rêvait d'une petite église de pierre : elle rêvait de franchir une barrière de bois blanche, dans une robe soyeuse, gonflée comme une meringue, d'une grande féminité, des fleurs fraîches dans les cheveux et un bouquet de marguerites sauvages à la main. Le fiancé n'avait pas d'importance : son rêve prenait fin au portail de l'église, mais elle savait que jamais – même dans ses rêves – le fiancé n'aurait pu être aussi séduisant, ou brillant, que Joe.

À l'université, quand elle restait assise tard dans la nuit à discuter avec Emily de leurs futurs princes charmants, Alice disait que l'homme de ses rêves serait probablement un artiste, ou un artisan, ou encore un jardinier. Elle riait en le disant, riait à la seule idée d'une relation durable, et encore plus de celle du mariage, peu probable étant donné que sa plus longue liaison à l'époque avait duré trois semaines.

Et avant de rencontrer Joe, sa plus longue aventure avait tenu trois mois. Piètre record, s'était-elle plainte à Emily lorsqu'elles envisageaient toutes deux de vieillir ensemble. « Ça veut rien dire, l'avait rassurée Emily. Quand tu l'auras trouvé, tu seras mariée pour la vie. Quant à moi, je divorcerai probablement au bout de six mois. » Alice s'était mise à rire, mais pensait en même temps qu'elle aurait aimé ressembler un peu plus à Emily, Emily qui ne voulait pas se caser, qui était parfaitement heureuse de flirter et de papillonner d'un garçon à l'autre, qui soutenait qu'elle était née avec une allergie fatale à l'engagement.

Donc un mariage à la campagne avec un groupe de bambins souriants (elle avait espéré qu'à l'époque où elle se marierait, si elle se mariait jamais, quelqu'un quelque part aurait fait le nécessaire pour les bambins souriants), semant un tapis de pétales de rose et pouffant de rire en remontant l'allée à sa suite.

Elle avait imaginé une mer de chapeaux de paille et de robes fleuries, le soleil se déversant sur ses bras nus tandis qu'elle émergerait de l'église main dans la main avec sa moitié.

Quand Joe l'avait demandée en mariage, elle lui avait parlé des noces de ses rêves. Il lui avait souri avec indulgence et dit que l'idée était charmante, mais qu'ils ne pouvaient envisager de se marier à la campagne quand l'un et l'autre vivaient à Londres, et de toute façon ne convenait-elle pas qu'il était tellement plus chic de se marier en hiver ? Elle n'en convenait pas, mais avait le sentiment de le devoir, puisque, après tout, c'était Joe qui payait. Les parents d'Alice n'avaient pas un sou, et Joe était décidé à organiser le mariage qu'il jugeait digne d'un directeur du secteur médical au sein du département Fusions-Acquisitions de l'entreprise Godfrey Hamilton Saltz.

Ils se feraient conduire à l'église dans une belle vieille Bentley (bye-bye, chevaux du Shire et ravissante carriole), elle porterait une robe simple mais élégante (adieu, robe crème bouffante), et un de ses amis, joaillier, leur prêterait bien certainement un sublime diadème de diamants (une autre fois, les fleurs fraîches).

C'est ainsi qu'Alice fit mine de préparer son mariage, mais chaque soir faisait part de ses décisions à Joe, et chaque matin devait téléphoner aux fleuristes, couturiers, photographes pour leur annoncer qu'en fait elle en avait parlé avec son fiancé et que les plans seraient modifiés. Est-ce que ça les ennuierait beaucoup, disait-elle, si, en lieu et place des tulipes et des beaux hortensias mauves, ils prenaient des roses rouge sombre avec des baies, et non la robe qu'elle avait conçue avec la jupe de tulle capable d'éclipser n'importe quelle apparition dans Le Lac des cygnes, mais un simple fourreau, aux lignes pures, avec de longues manches évasées et un manteau assorti (Joe avait feuilleté ...
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