Un été sans les hommes, roman

Siri Hustvedt

Actes Sud

  • Conseillé par (Libraire)
    13 mai 2013

    Absolument délicieux

    Mia, 50 ans, mise "sur pause" par son mari, trouve, le temps d'un été, auprès de femmes de tous âges, la sérénité. Jamais prétentieux, bien que teinté de poésie et de philosophie, ce livre est absolument délicieux.


  • Conseillé par
    15 août 2012

    femme

    J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire de ce roman : les alternances de sujets (la mère de Mia, les ados, les pensionnaires, Lola), tous se mélangeant sans que vraiment un personnage sorte du lot.

    Et puis, au fur et à mesure de l'avancée dans le roman, les personnages prennent corps, se différencient ; les moments de la journée de Mia sont plus nets également. Bref, j'y ai vu plus clair.

    Puis, dès la seconde partie, Mia met elle-même tout en ordre dans sa vie et ses pensées et les actions ne sont plus présentées "en vrac" mais dans une succession voulue par elle. Il émerge de ces pages plus de réflexions philosophiques et sociologiques sur les relations hommes-femmes, les relations des femmes entre elles, également.

    Car si le titre promet "un été sans les hommes", ils ne sont jamais totalement absents du récit.

    Un roman sympathique dans sa seconde partie.

    L'image que je retiendrai :

    Celle de l'atelier d'écriture où les sept adolescentes s'échangent les rôles et se dévoilent ainsi.

    http://motamots.canalblog.com/archives/2012/07/10/24475027.html


  • Conseillé par (Libraire)
    30 décembre 2011

    "Une pause" s'impose ...

    Mia quitte New York pour aller passer l'été dans son village natal du Minnesota profond, à deux pas de la maison de retraite où vit sa mère depuis la mort du père : Boris veut "faire une pause" !
    Après une «bouffée délirante» et un passage éclair en hopital psychiatrique, elle s'éloigne le temps de la réflexion.
    Mia gravite dans la sphère d'une PETILLANTE bande d'octogénaires, qui a pris ses quartiers à la maison de retraite et dont fait, bien entendu , partie sa mère.
    A un tournant de son existence, en observatrice attentive , Mia interroge son parcours de femme, pose un regard tantôt amusé tantôt amer sur son passé .
    Un moment d'intimité avec ces femmes ...


  • Conseillé par
    17 mai 2011

    Le mari de Mia, neuroscientifique , la quitte pour une « Pause » passagère. La « Pause » étant jeune et prétendue lui être bénéfique. Mia craque nerveusement. Après son hospitalisation en psychiatrie, elle laisse New-York pour se rapprocher de sa mère qui vit en maison de retraite. Cinquantenaire, poétesse, il s’agit d’une femme qui se livre sans détour. Avec force, faiblesse, humour et sensibilité.

    Ce livre est magnifique, beau, touchant, drôle et juste !!! Un hymne à la femme sous tous les angles. L’adolescente, l’épouse, la mère, la femme libérée, la femme aimante, la femme indépendante ou non, la femme qui travaille, la femme en fin de vie… Chacune se reconnaitra à travers Mia ou à travers les personnages féminins de ce roman. Des femmes de tout âge et de plusieurs générations. Si son mari baigne dans le scientifique, Mia est une poétesse. D’une situation ou d’une parole, des vers et des poèmes lui reviennent à l’esprit. A travers ces traits d’esprits, on comprend ô combien la littérature et la poésie sont une source dans laquelle Mia puise et se ressource. Au bout de 30 ans de mariage, elle se pose des questions légitimes sur son couple, sur les habitudes qui rongent l’amour et sur son mari. Elle se livre à travers une introspection sans tabous. Le groupe d’adolescentes auquel elle donne des cours nous renvoie aux prémices de jeunes filles et aux préoccupations de leur âge. Mia côtoie les amies de sa mère. Des femmes gaies, vives malgré leurs problèmes de santé. Observatrice, à l’écoute, elle se noue s’amitié avec Abigail, nonagénaire aux mains de fée. Abigail dont les broderies ont deux cotés : le convenu pour le plaisir des yeux et le libertaire où l’érotisme est maître. Elle fait la connaissance de sa jeune voisine, Lola, malheureuse en couple. Mia se nourrit des expériences et des rôles voulus ou non que la vie confère à toutes ces femmes, sa mère et sa fille comprises.
    Grâce à cet été passé dans le Minnesota , Mia se reconstruit . Toutes ses rencontres lui permettent d’avoir un nouveau regard brillant d’un humour sans égal et de féminisme. Ce roman fait la part belle sur la place de la femme, de l’homme dans la société et il délivre la quintessence de ce qui fait la femme !

    Dire que j’ai aimé ce livre serait mentir car je l’ai adoré !!!J’ai vibré, j’ai été émue, l’humour souvent ironique et féroce de Mia m’a régalée. Mais surtout, j’ai eu cette sensation de comprendre Mia !
    L’écriture de Siri Hustdvedt est magnifique, singulière et j’ai pris mon temps pour lire ce livre. Il y a tant de subtilité , de réflexions qui s’en dégagent ! Un roman à mettre entre toutes les mains des femmes ( à offrir et à s’offrir !).

    Un livre hérisson tant j' y ai inséré de marque-pages que je relirai au fil des années qui s’écoulent car je suis certaine qu’il m’apportera encore beaucoup !