La fête des mères

Versailles, années 60. Dans une famille de la haute bourgeoisie : la mère, le père, les quatre fils…. Malgré les restrictions imposées par leur mère et l’absence récurrente du père, les garçons grandissent sans réponse et avancent vers leurs destins racontés par Jacques, le moins soumis, 40 ans après….

La fratrie grandit trop tôt, livrée à elle-même, manquant de réponses, découvrant que l’on ne peut se guérir d’aimer sa mère, que l’on ne peut remplacer le père….
Brigitte Soussan, « le miracle », brutale et juste, bouleverse Jacques et lui apporte l’amour et le courage qui lui manquaient pour surmonter sa tristesse. Richard M. donne à ce portrait une dimension fantaisiste et désinvolte, véritable bouffée d’oxygène.

Ce récit familial, malgré son impartialité, est écrit avec entrain, engageant le lecteur avec un humour empreint de solennité. Morgiève déploie son écriture avec une imagination indéniable et nous enchante de ses trouvailles lyriques….

« J’étais perdu dans mon pyjama, perdu de partout »

« La vie m’arrivait dessus en gros camion aux phares aveuglants »

« Elle avait disparu, j’aurais pu lécher le trottoir pour renifler l’ombre de ses petits pieds »