« Nous reviendrons, foule sans nombre », Louise Michel à Victor Hugo; lettres de prison et du bagne (1871-1879)
EAN13
9782916724782
ISBN
978-2-916724-78-2
Éditeur
TriArtis
Date de publication
Poids
50 g
Fiches UNIMARC
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« Nous reviendrons, foule sans nombre »

Louise Michel à Victor Hugo; lettres de prison et du bagne (1871-1879)

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Femme ardente, politique, sincère jusqu’au sacrifice de sa personne, solidaire de

ses camarades de lutte et de bagne, telle est pour la postérité Louise Michel. La

grande pasionaria de la lutte des classes, de la Commune en 1871, de la justice,

de l’égalité des sexes et de l’éducation pour tous.

Singulièrement attachée à Victor Hugo, elle lui adressera des lettres et des

poèmes admirables, dont sont extraites et adaptées celles de ses huit années de

prison et d’exil. Elle exalte la solidarité dans le combat et la mort, affirme que

ceux qui sont tombés reviendront « foule sans nombre », confie à Hugo ses

colères et les mouvements intimes de son âme, lui conte des épisodes de son

quotidien dans la prison, et au bagne, le prie d’user de sa notoriété pour sauver

ses pairs ou aider leur famille. Nous ne connaissons pas les réponses pour la

plupart perdues, mais nous les devinons aux commentaires des échanges. Toutes

les causes des opprimés l’intéressent. Elle veut aller jusqu’au bout de ses engage-
ments, refuse tout compromis. Son expérience de proscrite en pays canaque lui

fera prendre conscience de nouvelles injustices : elle défendra la cause des Noirs,

enseignera, admirera les orages, apportera une lumière de liberté du côté de la

Nouvelle Calédonie.

Révoltée certes, elle le restera au-delà de son retour. N’en demeure pas moins cette empathie permanente pour l’huma-
nité injustement traitée : “En attendant, ma pitié est pour tout ce qui souffre, pour la bête muette, plus peut-être que

pour l’homme. Ma pitié va loin. Ma révolte contre les inégalités sociales va plus loin encore. Elle grandit, grandit tou-
jours, à travers la lutte, à travers l’hécatombe. Elle domine ma douleur et ma vie. Elle reviendra de par-delà l’océan.”
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