Automnales

Saison de demi-teintes, palette de couleurs diaphanes et de sons amortis, l’automne est un recueil douillet pour la mélancolie.
Pourtant, il n’en est rien, car les blés sont rentrés et les belles fêtes vendémiaires ont débouché sur le pétillant vin bourrut, qui picote les papilles, et annonce le printemps futur.
Une sonatine, un matin de brouillard, entre Salagou et étang de Thau, rythme doucement l’harmonie dans laquelle Jo le sanglier, la transhumance, la si sauvage fario, et l’aigle qui passe, tel le condor des Andes, assument leur rôle imparti, inexorable.
Les arômes vineux de la cave entonnent de leur côté un hymne aux châtaignes, aux figues et aux oursins, qu’un feu de cheminée transcende rapidement en amitié fusionnelle…

Sachant, bien sûr, qu’au demeurant,
Les plus belles amours,
N’en déplaise à personne,
Sont les amours d’automne.