Vers le meilleur ou le pire des mondes
EAN13
9782363922908
ISBN
978-2-36392-290-8
Éditeur
Ovadia éditions
Date de publication
Collection
ADA/TEMPS PR.
Nombre de pages
294
Dimensions
14,2 x 20,5 x 1,5 cm
Poids
302 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Vers le meilleur ou le pire des mondes

Ovadia éditions

Ada/Temps Pr.

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Depuis des millénaires l’esprit humain, voué à l’incertitude se soutenait en tous lieux de mythes et de légendes. Il les peuplait de présences tutélaires aux pouvoirs magiques dont il fallait apaiser la cruauté ou obtenir la bienveillance. Les collectivités se fédéraient par des rites puissants qui pérennisaient ces croyances. Chacun se voulait inventif, autonome et souvent responsable dans ses activités. Nous voici savants et frénétiquement portés à la maitrise des phénomènes et de la matière jusqu’au contrôle intime des émotions, des passions et des sentiments. Le savoir, la raison, les procédés manipulateurs des maîtres et des « guides », ou les « bonnes » pratiques d’école, nous semblent propres à fonder le « meilleur des mondes ». Ce monde promet l’omniscience, l’ubiquité, la sérénité, la santé et même la jeunesse éternelle. Nous voulons abolir tout risque et consommer sans limites. Enrichis, nous consentons même (prudemment) au partage social de miettes jetées aux exclus du grand pillage. Seuls les enfants, moins accaparés d’objets pesants et de prétentions, peuplent encore leurs jeux de symboles et de magies où le désir surgit d’un enchantement spontané. Nous voici orphelins d’un sacré faisant contenant et limite. S’accepter soi-même dans son incomplétude et accepter la différence d’autrui devient plus difficile que jadis. Voici le temps des désillusions. Nous voici livrés aux impatiences, aux abus d’usage et aux déceptions finales. Nous voici, toujours insatisfaits, jaloux et de plus en plus solitaires. Il faut s’étourdir de mouvements, de bruits et d’images, si ce n’est de chimies médicales ou des leurres du marketing. Le manque nous stimulait, les complétudes obligatoires nous accablent. Le danger nous inspirait. Les sécurités nous abêtissent. L’effort de survie nous épuisait, les commodités nous stérilisent. Nous savions créer, le professionnalisme nous robotise. Voici un monde aseptisé et faussement bienveillant. Est-il toujours humain ?
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