Journal d'un chirurgien Hyppocrate a Epicure

Deux années de jeunesse déboussolée ont pour toile de fond guerre froide et drame algérien. Elles précédent une véritable vocation pour la médecine dont Hippocrate reste la référence. Cette carrière va durer quarante-deux ans et passera par l’agrégation en médecine. Elle apportera son lot de découvertes, de surprises, de moments difficiles mais aussi des satisfactions profondes résultant de la proximité des patients et de la reconnaissance des élèves. La profession médicale n’est plus un sacerdoce, mais elle doit rester imprégnée de dévouement et de rigueur. Et respect et compagnonnage y sont toujours les maîtres mots. La pratique de la chirurgie est en constante évolution avec ses inestimables succès et ses aléas inattendus. Le regard porté ici est à la fois enthousiaste, critique et lucide. Cette vision devient plus lucide encore quand le médecin devient malade : est-il plus facile de combattre l’hydre qu’est le cancer quand on connaît le pouvoir de régénération de chaque tentacule ? Une chose est certaine : confrontée à l’hydre, la victime doit considérer comme essentiel chaque répit dans le combat et apprécier tous les petits bonheurs qui conduisent à emprunter les sentiers du jardin d’Épicure.