PUGNO (roman)

Essayiste et conférencier, Jean-Louis CHIABRANDO nous livre une démonstration magistrale et destructrice de la folie d’aimer. Car en amour, le serpent n’est jamais très loin, tantôt chez l’un des amants, tantôt chez l’autre. Quand il habite les deux corps, cela donne …"PUGNO". "...Ce venin est maintenant en moi et tu ne sauras jamais ce qu’il est vraiment. Tu te poseras indéfiniment la question. M’aimait-elle ou voulait-elle me posséder ? Et ce venin que tu m’as injecté passera dans tes veines et te bouffera le cerveau. Tu ne sauras jamais si l’enfant que je porte est de toi ou d’un autre...Ainsi ta vie sera ce que tu fais de la vie des autres, un champ de ruines ! Je vais te ruiner, t’anéantir, te détruire. Te faire regretter l’instant ou tes lèvres se sont posées sur les miennes et tes mains sur moi. Je vais transformer chaque minute de plaisir que tu m’as donnée afin de m’asservir, en autant de journées de malheur qui te feront te maudire de m’avoir trompée..." "...Les évidences sont douloureuses et apaisantes.S’avouer ses propres travers, assumer ses contradictions, voire ses incohérences fait mal et soigne à la fois.Je suis un sale mec. Un tricheur, un manipulateur. Depuis toujours, aussi loin que je me souvienne, mes actes ne furent dirigés que vers la domination et la recherche de prise de contrôle des événements. Je connais le monstre qui est en moi. Je le maîtrise, le domine après l’avoir apprivoisé. Après m’avoir pourri la vie, il s’est mis à mon service, docile, ordonné, pourvu qu’il ait sa ration de pourriture. Il se nourrit de tricherie, de faux sentiments lui permettant d’affirmer sa domination, son emprise sur les êtres.Il s’abreuve de larmes. Celles de femmes rejetées, abandonnées, punies pour avoir aimé..."