- EAN13
- 9782070216987
- ISBN
- 978-2-07-021698-7
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 06/05/1966
- Collection
- Blanche
- Nombre de pages
- 116
- Dimensions
- 18,5 x 11,8 x 2 cm
- Poids
- 250 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Offres
En rentrant le soir de son travail, «l'homme» hésite devant sa maison pour s'enfuir, puis revenir. Il ne se décide pas à franchir le seuil,
comme un chien devenu errant et qui n'en finit pas d'être fidèle. Sa femme «Julie » est là qui l'attend, c'est certain. Mais il va finir la nuit
dans un hôtel tout proche. «D'où vient qu'une telle aventure me soit arrivée ?» se demande-t-il alors. Les deux jours qui suivent, c'est son aventure. Elle n'ira pas très loin. Pas plus loin que son quartier. Car il a ses habitudes. Profitant de l'absence de Julie, il s'introduit chez lui comme un voleur. Il pense alors : «Julie croit que je suis mort à présent. Elle prépare son avenir, c'est logique.» Et, gêné d'être encore en vie - car sa vie, il ne sait plus très bien ce qu'il pourrait en faire -, il s'excuse de ne pas être déjà mort. Mais où pourrait-il bien aller ? Car l'homme n'est pas fait pour le vagabondage. Et l'on dirait presque que la mort a pitié de lui quand elle vient à la fin lui donner cette réalité dont il avait tant besoin.
comme un chien devenu errant et qui n'en finit pas d'être fidèle. Sa femme «Julie » est là qui l'attend, c'est certain. Mais il va finir la nuit
dans un hôtel tout proche. «D'où vient qu'une telle aventure me soit arrivée ?» se demande-t-il alors. Les deux jours qui suivent, c'est son aventure. Elle n'ira pas très loin. Pas plus loin que son quartier. Car il a ses habitudes. Profitant de l'absence de Julie, il s'introduit chez lui comme un voleur. Il pense alors : «Julie croit que je suis mort à présent. Elle prépare son avenir, c'est logique.» Et, gêné d'être encore en vie - car sa vie, il ne sait plus très bien ce qu'il pourrait en faire -, il s'excuse de ne pas être déjà mort. Mais où pourrait-il bien aller ? Car l'homme n'est pas fait pour le vagabondage. Et l'on dirait presque que la mort a pitié de lui quand elle vient à la fin lui donner cette réalité dont il avait tant besoin.
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